top of page

Premiers jours de stage

Lundi 31 mars - 7h55 

Me voilà arrivée à l’agence Coca Tours, et visiblement je suis la première. Quelques minutes après arrivent Yinna, Marilia et Matthias, mes trois collègues, ainsi qu’Harly, le patron de l’agence. Yinna, Marilia et Harly sont péruviens, et Matthias est un stagiaire allemand. J’ai droit à un accueil plutôt chaleureux de la part de mes collègues. L’après-midi, Harly nous a présenté une nouvelle employée, Anna Maria, qui sera responsable du service vente de l’agence.

 

Durant ce premier jour, j’ai passé la journée devant le site de l’agence, afin de pouvoir m’imprégner des produits et des prix proposés par l’entreprise dans le but de bien la connaître et de pouvoir plus facilement vendre ensuite. Harly m’explique que je me dois de connaître ce que propose l’agence, et comment celle-ci fonctionne, c’est pourquoi cette semaine sera plutôt consacrée à l’observation. Ensuite, l’une de mes premières missions sera de traduire le site de l’agence en français. Ce travail avait été commencé par d’anciennes stagiaires françaises, mais je ne connais pas encore l’étendue des informations déjà traduites.

 

Harly a également insisté sur le fait qu’il faudra travailler sur le marketing et la prospection, car la saison touristique approche à grands pas. Mon travail sera donc, je pense, d’investir et d’élargir le marché français qui n’est pour l’instant pas développé par Coca Tours.

 

Mardi 1 avril

Aujourd'hui l'observation continue. Matthias, qui est dans l'agence depuis 1 mois, me montre comment fonctionnent les ventes dans l'entreprise. Il est en contact avec un prospect qui souhaite réserver plusieurs tours chez Coca Tours, et me montre comment répondre aux clients, comment calculer les cotations ainsi que les documents relatifs aux ventes dans l'agence (porte document en réseau, factures, listes et n° de clients...). Nous passons l'après-midi à calculer des cotations pour de nouveaux circuits destinés à la clientèle allemande.

L'agence utilise "Dropbox" pour mettre ses fichiers en commun sur son réseau. Chacun des membres de l'équipe possède un dossier à son nom dans le réseau, afin d'y ranger ses fichiers clients. Il y aura bientôt un dossier à mon nom.

Première semaine de stage

Du mercredi 2 au samedi 5 avril

Cette semaine, j’ai continué à faire des cotations avec Matthias, puis j’ai pu en faire une seule. Visiblement je n’ai pas fait d’erreur, ouf ! Lorsque j’avais du temps, j’ai commencé à traduire le site, c’est assez intéressant au début, mais ça devient vite redondant. En plus des cotations et des traductions, Harly m’a demandé de créer un flyer afin que nous allions les distribuer aux touristes dans la rue. Le cahier des charges n’était pas compliqué, heureusement, car je n’ai pas vraiment de compétences en design.

 

L’agence propose, en plus des circuits d’aventure traditionnels, des cérémonies shamaniques typiques de cette région du monde. Dans la semaine, Cristian, un shaman, est venu nous parler des cérémonies qu’il organise. Il en existe plusieurs, dont certaines consistent à prendre une plante médicinale qui va « nettoyer » le corps et l’âme. Cristian propose également des spas et des massages énergétiques. Il nous a proposé à tous de venir chez lui afin de voir comment les cérémonies se déroulent, et d’essayer si on le souhaite (je ne pense pas essayer les plantes, car elles ont des effets très puissants et vous mettent dans un « état second » durant plusieurs heures… en revanche, je ne dirai certainement pas non au massage !).

 

En plus de cette journée prévue chez Cristian, j’ai reçu une excellente nouvelle de la part d’Harly… je vais avoir droit à un eductour ! (pour les professionnels du tourisme, un eductour est un voyage ou circuit d’information et de promotion offert par les fournisseurs aux agences de voyages et tours opérateurs, dans le but de leur faire connaître un produit et de les inciter à le vendre). Et surprise, je vais pouvoir faire le « Inca Jungle Trail » ; il s’agit d’un trek de 4 jours et 3 nuits pour se rendre au Machu Picchu par des chemins de montagnes et de forêts tropicales !! Avec des activités en plus de la randonnée (vélo, rafting, tyrolienne…) et même observation d’animaux dans la jungle ! Je ne vous cache pas que j’ai hâte de le faire, même si ça risque d’être très fatigant physiquement. Pour voir le tour, c’est par ici ! (pour l’instant en anglais, bientôt traduit en français).

Deuxième semaine de stage

Du lundi 7 au samedi 12 avril

Cette semaine, j’ai continué à faire le flyer qui nécessitait quelques modifications. Ensuite, Harly m’a donné les fichiers traduits par les anciennes stagiaires, et j’ai dû corriger les fautes qui s’y trouvaient et modifier certaines traductions. Cela m’a pris beaucoup de temps car certaines parties des voyages ont changé depuis leurs dernières traductions, et Coca Tours propose un bon nombre de circuits.

 

De plus, j’ai eu accès à mon adresse mail personnelle de travail. Lorsqu’un client potentiel envoie une demande d’informations ou de réservation sur le site internet de l’agence, c’est Harly qui la reçoit, et qui distribue les demandes aux différents employés de l’entreprise. J’ai ainsi reçu un mail de mon premier client, une femme belge qui souhaite un voyage personnalisé de deux ou trois semaines au Pérou en décembre. Marilia m’a donc montré et expliqué comment répondre aux clients, et quelles questions poser si le client n’a pas tout précisé dans sa demande (nombre de personnes, type d’hébergement et de chambre, voyage en groupe ou en privé…). La personne a écrit en anglais, mais je lui ai demandé dans ma réponse si elle souhaitait que nous échangions en français à l’avenir. Malheureusement pour moi, elle est originaire de la partie nord de la Belgique et ne parle donc pas vraiment français. Ne voulant pas d’un circuit préconçu, j’ai dû créer une cotation personnalisée selon ses besoins et envies.

Premier mois de stage - Bilan

Un mois s’est déjà écoulé depuis que je suis là et dans un sens, c’est vrai que je sens à quel point tout est différent depuis que nous sommes arrivés, tout intimidés, à l’auberge avec nos grosses valises. Maintenant nous connaissons les lieux, je ne dirais pas que c’est « chez nous », mais je ne me sens plus complètement étrangère. J’avoue être assez fatiguée par le travail, j’ai du mal à m’habituer aux horaires du Pérou, je fais 47h30 par semaine (le temps plein est de 48h). Ça me change de la fac ! Bref, après un mois (plutôt court, car je n’ai travaillé que 3 jours durant la semaine 3), un petit bilan s’impose.

 

L’ambiance générale de travail 

 

Disons que tout ne se passe pas comme je l’avais imaginé. L’agence est située dans un bureau assez petit, à l’intérieur d’un bâtiment, donc sans « contact extérieur ». Niveau relation client, ce n’est pas ce à quoi je m’attendais, puisque j’espérais vraiment avoir affaire à des personnes en face de moi. Finalement, c’est en ligne que nous travaillons, car la plupart des clients étrangers réservent à l’avance et ne peuvent donc pas venir nous voir.

 

Ensuite, l’agence est très jeune, à peine deux ou trois ans, et les salariés ne sont pas là depuis beaucoup plus longtemps que mois. D’ailleurs, autre nouvelle cette semaine, Yinna a quitté l’agence et je n’ai pas vraiment compris pourquoi (si elle a été renvoyée ou si elle a démissionné.. ?). Nous ne sommes donc plus que 4 à l’agence, 5 avec le patron, dont deux stagiaires. Nous nous entendons plutôt bien, même si ce n’est pas la franche rigolade chaque jour. Il faut maintenant absolument que quelqu’un remplace Yinna à mon sens, car elle s’occupait des opérations (donc de toutes les réservations, relations fournisseurs…) et connaissait beaucoup de choses : je savais toujours qu’elle saurait répondre à mes questions lorsque j’avais un problème. Cette semaine, c’est Marilia, normalement en vente, qui s’est occupée de son travail, mais on sent qu’elle ne dispose pas d’autant d’expérience, et que c’est difficile pour elle de cumuler deux fonctions à la fois.

 

A part ces petites choses un peu différentes de ce que j’aurais pu imaginer, je ne veux pas trop me plaindre, ça pourrait être bien pire, et il me reste encore 4 mois pour apprendre des tas de choses.

 

Le travail

 

Depuis que j’ai terminé le flyer, Harly n’en a pas reparlé, je pense qu’il y a des choses plus importantes à faire dans l’agence, mais il va falloir, je crois, que nous allions les distribuer dans la rue avec Matthias. Ce travail ne m’enchante pas : tout d’abord, j’ai déjà fait ça, ce n’est pas ma tasse de thé et je pense que ce travail n’est pas dans mes « compétences ». De plus, Cusco étant une ville très touristique, les visiteurs sont sans arrêts alpagués dans la rue par des vendeurs en tout genre, que ce soit pour des objets ou pour des excursions. Je ne me sentirais pas tout à fait à mon aise de m’ajouter à toutes ces personnes en sachant que je n’apprécie pas être « dérangée » toutes les 5 minutes parce que je ne suis pas d’ici.

 

J’ai terminé les traductions françaises, et je dois maintenant traduire tout un tas de tours (53 très exactement) de l’espagnol à l’anglais ! Les traductions françaises ne m’enchantaient pas spécialement, mais là c’est encore plus long et éprouvant : traduire des circuits entre deux langues qui ne sont pas les miennes, avec beaucoup de termes spécifiques, c’est assez compliqué et assez long. Mais si l’on voit le bon côté des choses, ça me permet d’améliorer un peu mon niveau en espagnol à l’écrit, même si j’avoue avoir encore beaucoup de mal à m’exprimer.

 

Quelques jours après, plus de la moitié des traductions espagnol-anglais étaient terminées et Harly m’a demandé d’arrêter et de remplir le site internet de l’agence avec les traductions françaises effectuées plus tôt, afin que nous puissions mettre en ligne la version française du site assez rapidement. Ce travail n’est pour la plupart du temps que du « copier-coller », mais je dois également modifier quelques phrases et mettre en page en respectant le design du reste du site.

 

Enfin, la vente et la relation clients sont la troisième partie de mon travail. Harly m’envoie de plus en plus de mails de prospects, et c’est souvent plus intéressant que les traductions. Cela me permet de converser avec des clients dans plusieurs langues et d’apprendre le travail d’agent de voyages. Ce n’est peut-être pas le métier auquel je me destine, mais j’apprécie de l’apprendre.

 

Ce que je peux dire en tout cas, c’est que je commence vraiment à connaître comment les choses fonctionnent ici au Pérou et également comment fonctionne Coca Tours. J’ai encore beaucoup de choses à apprendre évidemment, mais ça viendra. Au niveau des excursions et des tours proposés, je pense pouvoir facilement renseigner quelqu’un maintenant, sans avoir à trop chercher dans des fichiers pour un voyage au Pérou (prix, temps de voyage, choses à ne pas rater, hébergement…).

 

La vie au Pérou

 

En ce qui concerne la vie au Pérou et plus particulièrement à Cusco, j’avoue qu’elle me plait beaucoup. Cusco est une ville dans laquelle on se sent bien, et je suis heureuse d’y être. Nous avons décidé de rester vivre dans l’auberge de jeunesse pour plusieurs raisons :

 

- L’Inka’s hostel est situé en plein centre-ville, proche de toute commodité, et à 5 minutes de l’agence.

- Nous apprécions vivre là et rencontrer tout un tas de personnes, de nationalités différentes (beaucoup de français tout de même) et pouvoir échanger nos expériences de voyage. Les voyageurs de passage ici ont généralement vu beaucoup de choses dans le pays ou en Amérique du Sud, et c’est très agréable de pouvoir discuter et partager tout ça.

- La recherche d’appartement s’est révélée plus ardue que prévue (bon, j’avoue, je suis difficile), et nous ne voyions pas d’énormes avantages par rapport à l’auberge à prendre un appartement.

 

C’est vrai qu’un appartement c’est sympa, c’est chez soi et on est heureux d’y rentrer, mais au final, maintenant l’auberge, c’est un peu chez nous : le personnel nous connait et nous apprécie, nous l’apprécions aussi, apprenons à nous connaître. Julio, qui travaille à l’auberge, veut que je lui apprenne à cuisiner comme en France, et en échange il m’appendra à cuisiner péruvien. La première chose qu’il m’a demandée de lui apprendre est… la quiche Lorraine ! Ça tombe bien, mais je ne suis pas sûre de trouver tous les ingrédients ici !

 

Vous l’aurez compris, je me plais un peu moins au travail que dans la vie de tous les jours (c’est normal me direz-vous), mais je suis très heureuse de vivre cette expérience, et consciente de la chance que j’ai d’avoir l’opportunité de vivre et de m’imprégner de la culture péruvienne.

Premier mois
Première semaine
Deuxième semaine
bottom of page